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Notes de Musicien

L’utilité des gammes : pédagogie, culture et savoir-faire du musicien

Vous avez chaque semaine une gamme à travailler, en plus de votre morceau du moment ? Vous ne voyez pas très bien à quoi cela sert ? Nous tâchons, ici, de vous apporter quelques éléments de réponse. Do, mi, sol, do.


Mais d’abord… pourquoi faire des gammes ? 

Même s’il y existe de grandes différences dans le travail instrumental, notamment entre les cordes et les instruments à vent, les gammes et les arpèges sont une constante. La raison est pédagogique. La majorité des œuvres que vous allez jouer sont tonales, il faut donc acquérir des réflexes, notamment en ce qui concerne les doigtés. 

Les gammes sont des exercices de base d’entraînement physique… Un peu comme un sportif qui doit travailler encore et encore le bon geste, le musicien travaille ses gammes pour délier ses doigts, pour les rendre indépendants et les faire gagner en agilité et en souplesse. L’enjeu principal consiste à jouer de façon égale sur tout l’ambitus de l’instrument : même justesse dans le grave comme dans l’aigu, même son, même agilité, même force… Les gammes permettent de pratiquer tous les enchaînements possibles et de gagner en fluidité et homogénéité.


Lutter contre l’ennui, tout en visant l’efficacité 

Pour un travail efficace, entraînez-vous à varier les gammes et à les jouer à des tempos différents : 

  1.  Rondes puis blanches
  2. Noires puis croches 
  3.  Doubles-croches puis croches pointées doubles
  4. Triolets

Cela contribuera également à améliorer votre maîtrise du rythme. 

Jouer des gammes, c’est aussi un excellent moyen de s’entraîner à faire les nuances, ce qui vous permettra de créer du relief dans vos autres morceaux. Jouez piano puis fortissimo ; alterner les différentes nuances ! 

Dans cette même logique, il est possible de s’entraîner avec différents accents ou différents modes de jeux (notes piquées, ou liées par 2, par 4, par 8…)  Un règle d’or : varier pour ne pas s’ennuyer !


Prendre le temps de produire des beaux sons 

Faire des gammes permet aussi de travailler de manière optimale sa sonorité : faire des sons bien ronds, denses, travailler le vibrato (pour les musiciens à cordes). N’oubliez jamais que produire le plus beau son possible sera toujours source de plaisir ! 


Vous êtes avides de conseils plus détaillés ou passionnés de pédagogique musicale ?

Lisez l’ouvrage du violoncelliste et éminent professeur Xavier Gagnepain intitulé Du musicien en général, au violoncelliste en particulier.


Astuce pour les compositeurs en herbe 

Connaître les gammes est aussi une aide précieuse pour ceux qui n’ont pas l’oreille suffisamment entraînée pour jouer un morceau à l’oreille ou composer. En connaissant ses gammes, il est plus facile de composer dans la tonalité choisie. Cela vous donne des repères, vous aide à mettre spontanément les bonnes altérations et à vous repérer dans le vaste univers de tonalités ! Une gamme est bien plus qu’une mélodie, c’est la base de toute mélodie…


Un point d’histoire  et de géographie… parce que tout est culturel ! 

Une gamme est caractérisée par les intervalles conjoints qui la composent. Elle est souvent associée à une culture, à une civilisation : il existe un grand nombre de gammes, toutes de structures différentes, selon les époques, les pays, les traditions… Vous pensiez que les gammes étaient toujours faites de tons et de demi-tons ? 

Et bien non ! Certaines sont composées d’intervalles inférieurs au demi-ton, d’autres, au contraire, d’intervalles supérieurs au ton. Une échelle extra-européenne peut donc être le début d’un long voyage ou d’un moment d’évasion. 

Dans la musique occidentale, on utilise généralement trois types de gammes :

  • Les gammes majeures
  • Les gammes mineures
  • Les gammes chromatiques

Chacune de ces gammes obéit à des règles précises et peut comporter des altérations à l’armature. Les gammes majeures sont généralement les premières que l’on étudie. Toutes les gammes majeures sont une succession de tons et demi-tons organisés de la manière suivante :

1 ton – 1 ton – ½ ton – 1 ton – 1 ton – 1 ton – ½ ton

Contrairement aux gammes majeures, il existe plusieurs sortes de gammes mineures. Les gammes mineures suivent aussi une organisation définie pour chaque gamme.

– Les gammes mineures naturelles : 1 ton – ½ ton – 1 ton – 1 ton – ½ ton – 1 ton – 1 ton

– Les gammes mineures harmoniques : 1 ton – ½ ton – 1 ton – 1 ton – 1 ton et ½ – ½ ton

– Les gammes mineures mélodiques ascendantes : 1 ton – ½ ton – 1 ton – 1 ton – 1 ton – 1 ton – ½ ton- Les gammes mineures mélodiques descendantes : 1 ton – 1 ton – ½ ton – 1 ton – 1 ton – ½ ton – 1 ton


Vous avez besoin de repères visuels ? 

Pour trouver votre chemin dans l’ensemble des tonalités, pensez à vous référer au cycle des quintes ! Partez de do, passez de quinte en quinte (dans le sens des aiguilles d’une montre) et voyez comment les altérations évoluent : 


Quelques tubes avec gammes et arpèges intégrées 

Si, même après la lecture de cet article, vous préférez jouer vos morceaux plutôt que de travailler vos exercices, sachez qu’il est parfois possible de faire les deux à la fois !

En voici trois exemples : 

Les Aristochats et leur chanson sur des arpèges de do majeur :

La mélodie du bonheur pour retenir toutes les notes de la gamme : 

Et parce qu’il n’y a pas que do Majeur dans la vie …

Un peu de sol Majeur, avec l’illustre Prélude de la première suite de Jean-Sébastien Bach pour violoncelle : 

Cet article vous a convaincu ? Vous vous sentez (re)motivés ?  Échauffez-vous, entraînez-vous, pratiquez vos gammes avec Accordissimo, grâce à l’application Scales : https://scales.accordissimo.com/


Rédactrice : Calamus Conseil

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